Le Salon du MIF : un tremplin pour le « Made in France » ?

Norme relativement floue, le « Made in France » regroupe un grand nombre de produits et de labels. Le Salon du MIF constitue une vitrine de choix pour les producteurs français, car c’est l’occasion pour eux de se faire connaitre et disposer d’une exposition internationale.

Le « Made in France », une mention tendance

En quoi consiste ce marquage ?

Les produits de consommation fabriqués en France sont à la mode. La preuve étant le succès de la mention « Made in France ». En effet, cette signalisation ravit de nombreux consommateurs en quête d’authenticité. Du bracelet connecté, aux coussins pour chien design, en passant par les verres incassables, les produits français concurrencent tous les secteurs. Mais que signifie vraiment ce marquage ? Apposer sur ses marchandises la mention « Made in France », ou fabriqué en France, répond à certaines normes :

• La dernière transformation significative du produit doit avoir lieu en France. Les finitions et le conditionnement ne peuvent entrer en compte dans l’octroi de ce marquage.

• 45% de la valeur ajoutée des biens de consommation doit être produite en France. En d’autres termes, une chemise élaborée en France à partir de tissu chinois entre dans les critères du « Made in France ». Une certaine liberté de confection qui provoque flou et parfois suspicion sur de nombreux articles. Heureusement, pour nous consommateurs, certains labels nationaux tels que « Origine France Garantie », « France Terre Textile » et « Entreprise du Patrimoine Vivant », possèdent des cahiers des charges stricts. Au niveau régional, des labels existent également. « Produit en Bretagne » constitue de plus en plus un acteur de référence sur le marché. Outre le fait de garantir une origine contrôlée, ces labels constituent une réelle plus-value pour les entreprises.

Une manière de se différencier

Dans le marché très concurrentiel de la globalisation mondiale, ces mentions permettent de se différencier de la production chinoise et asiatique. Ainsi, selon plusieurs études, un Français sur quatre est disposé à payer plus cher pour un article produit en France. Cette tendance pourrait s’affirmer dans les années à venir. Les entreprises ont, par conséquent, tout intérêt à adhérer à ces marquages de qualité.

Un gage d’excellence

Dans de nombreux esprits, les biens de consommation français sont garants de qualité et de tradition. Pour un grand nombre de nos compatriotes, le savoir-faire français représente une sécurité. Plus important encore, il représente des produits conformes aux normes d’hygiène et de santé. En effet, aux yeux des Français, certains articles confectionnés à l’étranger ont à tort ou à raison l’image de produits défectueux ou nocifs pour la santé.

Une « conscience nationale »

Produire français signifie créer des emplois dans l’Hexagone. Un argument qui mobilise souvent une partie de la population française. Soucieux de l’économie nationale, des Français préfèrent opter pour des biens de consommation vecteurs d’emplois. D’après une étude de la Fédération Indépendante du Made in France et Le Bottin du Made in France, consommer français permet de multiplier les emplois par trois. Un chiffre qui peut, dans certains cas, faire pencher la balance pour les articles français.

Un aspect écologique

Acheter des articles « Made in France » permet de protéger notre planète. Comment ? Tout simplement en diminuant les émissions de CO2 en lien avec le transport des marchandises. Des produits provenant de Chine provoquent une grande pollution atmosphérique tandis que des biens confectionnés en France évoluent dans des circuits courts. Circuits qui limitent les émissions de gaz ainsi que les frais de logistique.

Le Salon du MIF, une vitrine pour la production française

La septième édition

Du 10 au 12 novembre, à la Porte de Versailles, se tiendra le Salon du « Made in France ». Plus grand événement de fabricants français, cet événement devrait rassembler pour la septième fois environ 50 000 visiteurs. De nombreux exposants, clients, commerçants, etc. vont célébrer les biens de consommation estampillés « gaulois », durant un week-end. Comprenant des centaines d’entreprises de différents secteurs (alimentaire, enfance, santé, etc.), le Salon du MIF constitue le rendez-vous incontournable des amoureux du savoir-faire français.

Une opportunité de se faire connaître

Des PME en passant par des GE (grandes entreprises), de nombreuses entreprises souhaitent participer à ce rassemblement. Le Salon du MIF leur apporte visibilité et crédibilité au travers de stands et de démonstrations. Pour ne citer qu’un exemple, en 2016, l’entreprise Saint James en Normandie a profité d’une exposition maximale grâce à une présentation de remaillage de pulls. Le succès a été tel que de nombreux visiteurs ont envahi le stand de la société.

Une « fenêtre » sur le monde

Fort de sa réussite, le Salon du « Made in France » a, ces dernières années, décidé de s’exporter. Afin de satisfaire les exigences du marché, les organisateurs ont misé sur des villes au rayonnement économique important telles que New York et Singapour. Du 11 au 17 décembre 2017, un magasin éphémère a ouvert ses portes dans la « Grosse Pomme ». Une trentaine d’exposants triés sur le volet ont pu faire connaître leurs activités aux New-Yorkais. En outre, les 8, 9, 10 et 11 mars 2018 a eu lieu le Salon « Nook Asia » à Singapour. Une opportunité incroyable pour une vingtaine d’entreprises de percer le marché asiatique.